YVES KLEIN
« Le Saut dans le vide », 5, rue Gentil-Bernard, Fontenay-aux-Roses, octobre 1960. (Titre de l’œuvre d'Yves Klein d'après son journal « Dimanche 27 novembre 1960 » : « Un homme dans l'espace ! Le peintre de l'espace se jette dans le vide ! », 1960).
"Le saut dans le vide
En 1960, à travers son fameux “ Saut dans le vide ”, Klein symbolisa en quelque sorte son omnipotence d’artiste (en l’occurrence son pouvoir de lévitation), la quête de la transcendance et la fusion dans l’espace de l’artiste auto-sublimé. Sur l’image, paraissant se jeter de la mansarde d’une maison de banlieue, il est en position ascendante, le regard tourné vers le ciel et les cheveux aux vents ; il s’agit moins en fait d’un saut que d’un envol vers le ciel, au-delà des limites humaines et terrestres, vers un temps et un espace an-historiques. (...) Plus de trente ans plus tard, les voyages dans l’espace se sont banalisés, les recherches avant-gardistes se sont essoufflées, les certitudes idéologiques ont été mises à mal, et les artistes ne sont plus en mesure de tenir les comportements prométhéens de leurs aînés. Il s’agit plutôt dès lors de retomber sur terre, au sens littéral comme au sens figuré." Extrait de "L’ART DE LA CHUTE : BORIS ACHOUR, ADRIANA CZERNIN, MARTIN KERSELS, PETER LAND, Elisabeth Wetterwald.
Step Ladder Blues (1995)
Videoprojection
Duration 7 min
Pink Space (1995)
Video for monitor and projection
Duration 4,45 min., looped
The Staircase (1998) Double video projection Duration 5 min., looped.
The Ride, 2002. DVD loop. 16 min.
Martin Kersels
"Falling Photo", 1997
Cibachrome
101 x 152 cm
Edition of 3

Untitled (1999) / 20" x 14" / Limited Edition of 300 / Signed & Numbered
1994, Black and white photographs,
triptych, edition of 3 and one artist’s proof,
40 x 72 inches each,
Collections of Peter Norton and Eileen Harris Norton, Santa Monica, California.
1995, Black and white photographs, triptych,
edition of 3, 30 x 40 inches each,
Courtesy of the artist and ACME.,
Los Angeles
1996, Fujiflex print, edition of 6, 34 x 47 inches (framed),
Collection of Melinda Ring, New York
Philosopher Martin Heideggar described human existence as a process of perpetual falling, and it is the responsibility of each individual to catch ourselves from our own uncertainty. This unsettling prognosis of life informs my present body of work. I continually return to questions regarding the nature of control and its effects on this perceived responsibility, since beyond the basic laws that govern and maintain our equilibrium, we live in a world that constantly tests our stability in various other forms. War and rumors of war, issues of security, effects of globalization, and the politics of identity are external gravities turned inward, serving to further threaten the precarious balance of self, exaggerating negative feelings of control.
This photographic work is in response to this delicate state. It comprises a culmination of thought and emotion, a tying together of the threads of everything I perceive life has come to represent. It is my understanding and my perspective, which relies on the shifting human conditions of the world that we inhabit. It's exploration resides in the sublime metaphorical space from where balance has been disrupted to the definitive point of no return. It asks the question of what it means to resist the struggle, to simply let go. Or what are the consequences of holding on?
Using myself as model and with the aid of climbing gear and other rigging, I photograph the body as it dangles from dangerous precipices or tumbles down flights of stairs. The captured gesture of the body is designed for plausiblity of action, which grounds the image in reality. However, it is the ambiguiy of the body's position in space that allows and requires the viewer to resolve the full meaning of the photograph. Do we fall? Can we fly? If we fly then loss of control facilitates supreme control.
It is necessary to point out that I do not consider myself a glorified stuntman; nor do I wish to become a sacrifice to art. Therefore, safety is an important factor, however the work does carry with it a potential risk of personal injury as I engage the moment. This is unavoidable as much of the strength of the images lie in the fact that they are all recorded on location.
The images are layered with references to an experienced background in sculpture and painting, and the cinematic quality of the work suggests the influence of commercial film. The dimensions are important to establish a direct relationship between the image and viewer. The images stand as ominous messages and reminders that we are all vulnerable to losing our footing and grasp. Moreover, they convey the primal qualities of the human condition as a precarious balancing act between the struggle against our desire to survive and our fantasy to transcend our humanness. (more)
2004
ed. of 7. /C-print

Self Portrait Suspended 2004
ed. of 7./C.print
Taylor-Wood's work explores our physical and emotional limits, often using enigmatic and subversive images to investigate the contemporary psyche. Taylor-Wood's series of works entitled Self Portrait Suspended also test the physical boundaries of the human body, this time using her own, shot in gravity-defying space set against the simple background of her studio wall. The artist appears recumbent, falling in elegant poses that suggest languor rather than swift movement, levitation rather than falling. The artist suspended herself using ropes with the help of a bondage expert, but digitally removed the ropes in the picture to achieve what she describes as ‘a moment of absolute release and freedom'.
Série "La chute" 2005.
"Sans titre" (Biarritz) 2006.
Initiée à l’occasion d’un travail collectif pour les 20 ans de l’Agence VU’, la série “La chute” met en scène les corps en apesanteur de danseurs de Hip Hop, de Capoeira et de danse contemporaine. Une “chute de l’ange” des années 2000, toute en tension et en énergie, entre ciel et terre. “ Juste après la crise des banlieues de 2005, entre pesanteur et gravité, j'ai réalisé des photographies en suspension dans une architecture générique et populaire. J’aime qu’à l’ère de Photoshop, la photographie puisse encore surprendre et témoigner d'instants ayant réellement existé, sans trucages, ni manipulations ” explique Denis Darzacq. “(...) Dans des cités d’un Paris populaire et urbain, il créée des images baroques de corps en apesanteur, en lévitation. Propulsion. Perte de gravité. Energie. Poussée. Bascule des perspectives. Et UNE question : que fait-on de cette énergie ? Que fait-on de ces corps qui veulent entrer dans le jeu et qui risquent de s’écraser au sol si on les ignore, si on les laisse tomber ?” Christian Caujolle
“Quand l’ascenseur social est en panne, il faut savoir rebondir. Entre l’envol
et la chute, l’homme parachuté dans la cité apprend à maîtriser sa trajectoire.
A la matière brute de l’architecture, il oppose l’élasticité de son corps et
de ses désirs. cet exercice de gravitation en appelle à une stricte discipline
mais ce n’est pas celle acquise sur les bancs de l’école. Après les émeutes de
l’automne dernier, le photographe Denis Darzacq a réalisé quinze de ces
photos périlleuses qui disent, à froid, les turbulences et la vie en équilibre
précaire”.
Natacha Wolinski, Beaux Arts magazine, juin 2006 (extrait)
“(...) La chute», série avant tout formelle, plastique, mais aussi métaphore
d’une jeunesse qui veut entrer dans le jeu, hurle son désespoir et
provoque d’autant plus de questions chez le spectateur que la chute,
devenue un mouvement propre au projet, ne rappelle plus du tout un
mouvement de danse: qui sont ces jeunes vêtus comme il est d’usage
dans les quartiers? Que vont-ils devenir, que va faire la société de leur
énergie, de leurs corps ? Quel point de déséquilibre vont-ils oser ?
Jusqu’où cela va-t-il les mener ? Comment stopper l’anxiété qui se
dégage du mystère de leurs corps envolés, en lévitation devant des rezde-
chaussée d’immeubles systématiquement claquemurés, comme
abandonnés ? (...) Tirant déjà ce même fil de la représentation des
corps d’aujourd’hui dans des villes d’aujourd’hui, Denis Darzacq avait,
auparavant, avec la série “Nus”, mis en majesté des corps dénudés,
mais pas des corps de top-models, des corps comme vous et moi
évoluant dans des zones pavillonnaires assez claustrophobiques. Car ce
qui passionne depuis des années ce photographe, c’est l’étrangeté d’un
corps naturel évoluant dans un milieu urbain aussi construit…”
Magali Jauffret, Photoworks, novembre 2006 - avril 2007 (extrait)